Poésie « Le moulin »

Poésie écrite en atelier d’écriture

Invitation à l’écriture en s’imaginant la journée d’un meunier

6H/ Les yeux bouffis de la fièvre maligne des insomnies. Odeurs de poussière encore, encore mais lève toi, va drainer ton or.

7H/ Le bras de la plinthe se tord sur le museau de la coquine qui vient prendre mon épi. Le flot dormeur en a couvert le bruit.

8H/ La routine s’’installe, grincements des poutres, meules roulant dans un rythme infini. Routine, le mot m’’interpelle ce sera pour plus tard, je fuis.

11H/ Faim, grand faim. L’’air est à point pour ouvrir ce creux qui crie dans mon intérieur. Bienvenu le morceau de pain.

13H/ La paupière tombe et dégringole mon esprit dans une sieste profonde. Ronronronron……….

18H/ Le quadrille de Don Quichotte? La danse de la folie d’être seul face à son chemin de croix…. Mais. Néant soudain… Réveil

A coup d’’éclair fauche l’’air empreint de lumière du labeur. Cette solitude que toute trève est impossible.

19H/ La roue tourne, le ruisseau se rassemble pour m’’offrir ses bras fluides. La nature m’’aime et mon moulin ne meurt pas. Il vit de ses quatre ailes superbes à nourrir le monde.

20H/ Quel orgueil de moi, je ne suis que le meunier, celui du pays d’’en  Bas. Le dos me pèse , la fatigue tombe dans mes pauvres bras.

Dormir pour qui, pour quoi?

24H/ La douleur morne de l’’eau crève en bulle qui explose de mes cris de solitude.

L’’or blanc me couvre de lumière mais personne ne la voit.

Sauf toi la lune qui me tient compagnie sur le chemin de mes insomnies.

 

Ecrit par valerie Jean Biographe

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