Le concept de soi en psychologie sociale.
Le Soi est défini comme un ensemble d’informations sur un individu, auquel cet individu peut avoir accès ainsi que les mécanismes intrapersonnels et interpersonnels qui gèrent cette information d’un point de vue cognitif, émotionnel, comportemental et social. La connaissance de soi comme telle comprend deux dimensions soit le concept de soi et l’estime de soi.(Article SOI cité dans wikipedia)
Nous sommes donc l’acteur principal de notre communication, c’est pour cette raison qu’une bonne connaissance de soi est indispensable à la maîtrise de notre communication
« L’image de soi est le produit de la façon dont nous croyons que les autres nous voient ». Ce postulat est admis par la plupart des sociologues, psychiatres et psychologues.
Á la naissance, nous n’avons aucune représentation de nous-mêmes, de notre soi. En grandissant, nous essayons de nous rapprocher au mieux à ce que nous sommes au yeux de nos proches puisque au regard des autres, ceux qui nous côtoient dans notre univers social. Nous entamons un long processus d’identification à autrui qui passé par l’imitation des personnes que l’on aiment, qui nous séduisent, qui se rapprochent de notre idéal humain.. L’enfant teste en permanence le comportement de ses parents et s’adapte en permanence à ce qui’ls attendant de lui. Petit à petit, grâce à ces interactions, il apprend le bien du mal, ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire.
Durant notre prime enfance, le miroir que nous renvoie les autres façonne notre perception de nous même. Ces expériences sont vitales dans la construction de l’image de soi: une vision positive donne à l’enfant une image positive de lui même. De même une perception négative produira une mauvaise image de lui.
Adulte, nous avons intériorisé ce processus d’expériences négatives qui conduisent à agir en fonction de ce qu’on pense être la conduite à tenir, selon les critères attendus des autres et non pas en fonction de notre être intérieur, de ce que nous sommes réellement.
Ce processus infernal s’instaure alors, où la mauvaise perception de soi conduit à des comportements inadaptés, renforçant la mauvaise image de soi. Inversement une bonne perception de soi entraîne un processus positif de valorisation personnelle.
Démonstration d’un processus négatif
MOI: ce que je pense
1: je suis nulle
2: je ne prends pas le risque de me confronter à l’autre
3: je m’isole
4: j’ai bien fait , il ne vient pas à moi
L’AUTRE: Ce que l’autre peut penser
1: cette fille souhaite rester seule car elle s’isole
2: Peut être me trouve-t-elle ennuyeux et sans intérêt
3: je ne vais pas prendre le risque d’aller vers elle
4: Je respecte son choix
Le cercle vicieux est en place.
D’où la nécessité de comprendre ces processus et surtout d’avoir une bonne connaissance de soi, de ce que l’on comprend de soi.
Pour illustrer la complexité de ce processus, je vous propose un schéma qui s’appelle « la fenêtre de Johari » qui est une méthode de représentation de la communication entre deux personnes. Créée par Joseph Luft et Harrington Ingham en 1960, Le mot « Johari » est tiré des premières lettres des prénoms de ses inventeurs.
Ce schéma met en évidence les différentes dimensions du soi
Connu de moi et connu des autres: mon état civil, mon apparence, ce que je donne à voir C’EST LE SECTEUR LIBRE |
Inconnu de moi mais connu des autres: ma voix, ma gestuelle, ce que je ne maîtrise pas. C’EST LE SECTEUR AVEUGLE |
Inconnu des autres mais connu de moi: mes sentiments, mon jardin secret, ce que je ne dévoile pas C’EST LE SECTEUR CACHÉ |
Inconnu de moi et inconnu des autres: c’est mon inconscient C’EST LE SECTEUR INCONNU |
Le secteur libre ne provoque pas d’anxiété car nous maîtrisons l’image que nous donnons à voir aux autres.
Le secteur caché n’est pas partagé et reste notre intimité, on maîtrise son dévoilement qui alors passe dans le secteur libre.
Le secteur aveugle est le plus fragile de notre personnalité car nous n’avons pas de contrôle dessus et il peut contrarier nos intentions malgré nous. Nous pouvons en prendre conscience par une bonne connaissance de soi et y travailler pour qu’il passe dans le secteur libre de manière assumée. Malgré cela, notre dimension totale nous échappe toujours malgré nous et c’est une illusion de croire qu’on peut agir sur tous les éléments qui construisent notre personnalité
Le secteur inconnu n’a pas encore atteint notre conscience et ne peut donc pas être « travaillé ».
La bonne estime de soi résulte du regard que l’on porte sur soi avant de se conformer à l’image que se fait autrui. Il faut travailler à ce que l’image qu’on a de soi corresponde au mieux à notre être agissant, celui qui sera vu par autrui.
Mon souhait est de vous éclairer par cet article afin de vous aider à une meilleure compréhension de vous même. Partagez vos expériences par un commentaire.
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