LE JOURNAL

LE JOURNAL, UN GENRE À PARTjournal intime

ECRIRE UN JOURNAL  est une forme d’écriture qui capte l’instant, les humeurs, les détails d’une vie. Il revêt un caractère temporel qui rend compte de nos émotions sur l’instant, il garde le suivi de nos actions, de nos préoccupations, il pose des repères. Il peut être léger ou profond mais il parle toujours de soi. Il n’a pas besoin d’une régularité de métronome, on y revient quand on en ressent le besoin, quand notre esprit s’y prête.

Le journal n’a pas toujours d’enjeux importants au moment de son écriture, il ‘est pas toujours signifiant sur le moment mais quand on rassemble ses fragments pour en faire le tour, se dégage alors du sens, de la compréhension des expériences qui nous ont   traversées. Il fait écho direct à ce que l’on vit.

Contrairement au récit autobiographique qui se veut élaboré, construit, basé sur un cheminement progressif et souvent chronologique de notre existence, le journal est une écriture spontanée. Il ne se veut pas un objet littéraire et d’ailleurs a été longtemps mis à l’index par les intellectuels. Ancré dans l’individualisme, ce n’est que tardivement qu’il acquiert ses lettres de noblesse. Encore plus récemment, les nouvelles technologies lui ont permis de resurgir au grand jour grâce au blog, apparenté au journal par une écriture spontanée, individualiste et chronologique tout en étant discontinue.

Le propre du journal étant de rebondir sur des faits pour exprimer sa pensée à chaud.

LE JOURNAL INTIME

Le mot intime y est presque toujours associé. Béquille du quotidien des âmes tourmentées, souvent au moment de l’adolescence, il est le confident, celui à qui on dit tout, sans aucune autre visée d’d’y vider ses émotions et ses révoltes. L’apprenti écrivain n’ a alors pas l’intention d’en faire un objet de lecture pour autrui et souvent le protège de tout autre regard que le sien.

Les ambitions du journal ne dépassent pas la chambre à coucher sauf que quelquefois, il devient trace de la grande histoire sans que son auteur ne l’ait voulu, ne s’imaginant pas que les lignes écrites par devers puissent un jour devenir une œuvre de référence comme le journal d’Anne Franck ou d’autres qui ont rejoint le panthéon de l’histoire de la guerre.

LE JOURNAL DE BORD

Il fait bien sûr référence aux journaux tenus par les capitaines des navires qui consignaient tout ce qui se passait à bord de leurs bateaux.

De caractère préventif, il donne la possibilité de comprendre le déroulement des faits avec une exactitude irréprochable.

Les sciences de l ‘éducation s’en sont emparées pour les introduire dans les séminaires de formation. Aujourd’hui, les équipes encadrantes conseillent aux apprentis, aux étudiants de faire le journal de bord de leur formation jour après jour pour témoigner de leur évolution réflexive sur leur apprentissage et leurs connaissances.

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