L’écriture libératrice
Aujourd’hui je rends hommage aux milliers d’anonymes qui courageusement prennent la plume pour exorciser leurs souffrances, leur mal être et dévoiler leurs blessures intimes. Ce n’est pas facile de se donner les moyens de voir clair en soi et de trouver les ressorts pour poursuivre la route quand un évènement vous anéantit.
C’est la preuve d’une volonté farouche, non pas de se complaire dans une victimisation, mais bien de se confronter à l’écriture de soi, pour soi, mais surtout pour continuer à être de ce monde, à rester vivant et à se projeter vers l’avenir que l’on partage avec les autres, ceux que l’on aime, ceux que l’on côtoie, pour enfin sortir d’une impasse où les chemins de la vie nous ont jetés.
Pour illustrer mon propos, je vous donne un extrait de cette écriture brute qui vous prend les tripes et qui vous libère à la fois.
« Être anonyme parmi la foule me va. Cela me libère un peu du carcan de la peine. Je n’ai pas à chercher des mots, à entretenir une conversation, juste me sentir vivante parmi les vivants , seule avec mon esprit tourné vers toi, sans que personne n’intervienne dans mes pensées.
Je ne crois pas que je m’apitoie sur moi-même.
Je nai pas de culpabilité particulière sauf peut être quand je pense à l’avenir que tu aurais eu. Une projection dans le pessimisme qui sans doute est exagéré.
Des signes qu’on analyse à notre façon pour se dire il devait partir, cétait là »
Extrait du livre « Lettres à mon fils- La force de l’amour » de Valérie JEAN. Editions Scripta
Un espace temps figé, un ressenti sur une expérience vécue, l’absence de l’être aimé. Penser sa blessure et la fixer par l’écriture donne une porte de sortie, étire la pensée, projette un évènement vers sa résolution, redéfinit l’action vers un futur.
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