Le chemin d’écriture d’une illéttrée

Extrait du blog consacré à Symphorose Chopin

Merci à Reynald Roussel de m’avoir fait découvrir Symphorose Chopin, Grande mystique en voie de reconnaissance pour la canonisation.Outre l’immense intérêt que sa vie représente, , elle a laissé des écrits magistraux et nombreux sur les différentes expériences de sa vie, de son chemin d’écriture alors qu’elle était illettrée.

« Ses premiers écrits sont les lettres qu’elle a adressées à ses proches et ses amis durant les années où la maladie la séparait d’eux. Au sana, elle a également tenu une sorte de cahier, mi journal, mi aide mémoire, pour noter les événements marquants de son séjour : c’est un précieux témoignage sur les conditions dans lesquelles vivaient – et mouraient – les malades dans les années d’après-guerre, et sur la façon dont elle portait tout cela dans la prière, dans l’offrande et le sacrifice.
Elle a également pris des notes à partir de ses lectures, transcrivant des passages qui l’intéressaient ou la marquaient, sur lesquels elle réfléchissait ou qui étaient susceptibles de nourrir sa prière : cela pouvait tout aussi bien être une poésie de Lamartine qu’un article de journal sur une information religieuse, sur un fait de société, mais rien de futile, rien de la presse people ou à sensation. Cette catégorie d’écrits ne présente d’intérêt autre que celui de connaître quelque peu les goûts de Symphorose en matière de poésie, et les questions qui retenaient son attention. »
Vous trouverez la suite de la description des écrits de Symphorose Chopin sur le site de l’association Symphorose.com
Le chemin de l’écriture n’est pas, comme je le vis tous les jours grâce aux nombreuses personnes que je rencontre, inscrit comme une compétence technique, une autorisation de savoirs et de connaissances, mais bien un jaillissement d’émotions qui se traduit en mots. C’est ce torrent impétueux qui petit à petit deviendra un fleuve de signes, structurés, pensés…
Le désir de témoigner de son expérience, de ne pas perdre une parcelle d’émotion caractérise cette écriture spontanée, libre de toute contrainte, de tout dogme.
Lisons les ces textes! ils apprennent la vie, ici et au delà…Je vous invite à découvrir quelques textes de Symphorose Chopin et plus si votre curiosité le veut….

« De retour à Rueil, maman était de nouveau malade à l’hôpital. Mes deux frères étaient en vacances, et moi je restais seule avec papa pour m’occuper un peu de lui. C’est là que j’eus à connaître l’épreuve la plus dure.  Je devais avoir environ douze ans, peut-être dix, car c’était avant ma communion. J’étais seule avec papa. Cette nuit là, je connus la colère de l’Homme déchaînée dans le péché. Il vint se coucher auprès de moi, puis essaya de se coucher sur moi. Je me débattis comme si la grâce m’avait déjà tout fait comprendre. Je me débattis jusqu’à me laisser frapper et attacher au pied du lit. Malgré ses efforts, il ne parvint pas à abuser de moi. Il me mit la tête sous l’eau. Trempée, en petite chemise, il me jeta en bas de l’escalier, du premier étage. Il a ouvert la porte et m’a fait débouler les escaliers. Il ne parvint pas à m’achever, pas plus qu’à me violer. Ecrasée sur la dernière marche, j’ai ressenti la tempête, l’orage, un grondement de lumière, comme Jésus condamné à mort sur la croix à cause du péché des hommes. »

Pour lire la suite….cliquez ici

Un petit caillou qui s’ajoute à ma collection d’expériences d’écriture singulières, riches, qui ont en commun le fait de se croire « hors écriture »……

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