Texte d’Atelier d’écriture
Poème inspiré des stations du métro de Paris de la ligne 3
Le sentier de l’oubli
Celui de ma mémoire enfouie
Quand l’Europe s’en fut en guerre
Et qu’enfants du peuple de Peirere
Durent combattre l’ignominie
Alors que comme leurs pères
La France était devenue leur terre.
Redécouvrent la terreur à l’évocation
D’odieux carnages Wagram ou Sébastopole
Panthéons d’actes de destruction,
Brillants tels des coupoles
Sous le regard des cieux.
Quelle rage de ne pas voir des Malesherbes
Défendre les droits républicains
Contre des propos acerbes
Entraînant les puissants dans une guerre sans fin.
Du pont de Levallois, en passant par Champeret,
L’odieuse raffle file jusqu’à Porte des Lilas.
Personne n’y croyait et pourtant ils sont là
Pourchassant, tuant, remplaçant le couperet
Qu’après la terreur la République avait banni, enfin.
Les morts des champs de bataille,
les soldats inconnus tombés sous la mitraille
qu’ont ne reconnaissaient plus,
ne firent pas leur entrée au Père Lachaise
comme ces enfants juifs dans les fours disparus
qu’au sortir de la guerre provoque le malaise
des vainqueurs et des vaincus.
Mais en ce jour du 4 septembre
Je m’en vais à l’Opéra
Temple d’où renaît les cendres
D’une histoire qui s’en va.
Sur la scène, par la musique transcendée,
On ne retient que les guerriers, les arbalètes
Les Louise Michel et Gambetta sont oubliés.
Car aujourd’hui l’amour et le sang font recette
Poème écrit par Valérie Jean
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